Le Club de Paris met en œuvre avec succès l’ISSD et est engagé dans le cadre commun
À ce jour, 32 pays éligibles ont demandé à bénéficier de la dernière extension de l'Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) par le Club de Paris. Parmi ces pays demandeurs, 19 ont déjà signé un accord avec le Club de Paris pour mettre en œuvre la dernière extension de l’ISSD du 1er juillet au 31 décembre 2021. Ces pays sont : l’Angola, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, Congo (la République du), Djibouti, la Dominique, les Fidji, le Kenya, les Maldives, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Népal, le Pakistan, la République kirghize, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Samoa et la Zambie.
Le Portugal, qui n’est pas membre du Club de Paris, a signé conjointement avec les créanciers du Club de Paris l'accord mettant en œuvre la dernière extension de l’ISSD avec le Cap-Vert.
Pour ces 19 pays bénéficiaires, le montant total différé par les créanciers du Club de Paris grâce à la dernière extension de l’ISSD représente approximativement 1 milliard de dollars (cf. Annexe). À ce jour, les créanciers du Club de Paris ont reporté un total de 4,5 milliards de dollars pour 42 pays depuis mai 2020. En mettant en œuvre l’ISSD, les créanciers du Club de Paris ont apporté une contribution importante au soutien des pays à faible revenu pendant la crise.
Les créanciers du Club de Paris continueront à se coordonner étroitement avec les membres du G20 qui ne sont pas membres du Club de Paris et les autres parties prenantes dans la mise en œuvre de la dernière extension de l’ISSD, afin d'apporter un soutien maximal aux pays bénéficiaires. Les membres du Club de Paris rappellent aux pays éligibles qu'ils doivent envoyer des demandes formelles à tous leurs créanciers officiels bilatéraux. Les membres du Club de Paris encouragent tous les autres créanciers officiels bilatéraux et leurs institutions à mettre en œuvre cette initiative pleinement et de manière transparente. Ils appellent de nouveau les créanciers privés à participer sur une base volontaire à l'initiative à des conditions comparables lorsque les pays éligibles en font la demande.
Dans la perspective de l'expiration de l’ISSD à la fin de l’année 2021, les créanciers du Club de Paris rappellent leur ferme engagement à poursuivre la mise en œuvre du cadre commun pour tous les pays demandeurs présentant des vulnérabilités d’endettement. A ce jour, trois pays ont fait une demande formelle au titre du cadre commun (le Tchad, l’Ethiopie et la Zambie). Les créanciers du Club de Paris saluent le travail en cours des comités de créanciers pour le Tchad et l'Éthiopie. Les membres du Club de Paris exhortent les créanciers privés du Tchad et les autres créanciers officiels bilatéraux à s'engager sans délai à négocier un traitement de la dette à des conditions au moins aussi favorables. En outre, les créanciers du Club de Paris sont prêts à traiter sans délai la demande de traitement de dette de la Zambie au sein d'un comité de créanciers, et espèrent que des progrès rapides seront accomplis en vue de la conclusion d'un programme d’une tranche supérieure de crédit (UCT) entre les autorités zambiennes et le FMI.
Notes de contexte
1. Le Club de Paris s'est réuni pour la première fois en 1956. Il s'agit d'un groupe informel de créanciers publics dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de pays endettés.
2. Les membres du Club de Paris sont les gouvernements de l’Allemagne, de l’Australie, de l’Autriche, de la Belgique, du Brésil, du Canada, du Danemark, de l’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique, de la Fédération de Russie, de la Finlande, de la France, de l’Irlande, d’Israël de l’Italie, du Japon, de la Norvège, des Pays-Bas, de la République de Corée, du Royaume-Uni, de la Suède et de la Suisse.