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IIF2014

La dette des pays en développement

 

La dette extérieure constitue une source de financement des pays en développement.

Les pays en développement et les pays en voie de développement peuvent lever des fonds auprès de la communauté financière internationale et financer leur développement grâce à plusieurs instruments ; ils peuvent attirer les capitaux étrangers, bénéficier de dons et recourir à l'endettement extérieur.

La Banque Mondiale estime les flux de capitaux nets reçus par les pays en développement et émergents en 2007 à 370 milliards de dollars au titre des investissements directs étrangers, 140 milliards de dollars au titre des investissements en actions, 166 milliards de dollars au titre des flux d'emprunts et 75 milliards de dollars au titre des dons.

Parmi ces quatre instruments, la dette est le seul à engendrer des engagements futurs dans la mesure où elle doit être remboursée à l'échéance. Il est donc nécessaire que l'emprunteur s'assure qu'il sera en mesure de la rembourser, notamment en affectant les fonds de manière efficace afin de générer des revenus qui lui permettront de rembourser la dette. C'est pourquoi la dette est souvent considérée comme un outil de développement. Cependant, la charge de la dette accumulée par les pays les plus pauvres et les plus endettés est devenue pour eux un obstacle au développement ; c'est pourquoi la communauté financière internationale a conçu l'initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), et que la plupart des gouvernements membres du Club de Paris ont décidé de financer ces pays principalement à travers des dons.

La dette extérieure des pays en développement et émergents inclut plusieurs types de dettes.

Chaque organisation collectant et publiant des données sur la dette peut avoir des modes de classification et de mesure de la dette différents.

La dette due par un pays peut être appréhendée selon plusieurs critères (voir catégories de dette pour plus de détails) : par débiteur (lequel peut être un Etat souverain, une entreprise publique ou un débiteur privé), par créancier (multilatéral, privé ou public). Au fil du temps, la part de la dette due par des agents privés ou à des créanciers privés s'est accrue, reflétant le rôle croissant du secteur privé dans les pays industrialisés mais aussi dans les pays en développement et émergents.

Au 31 décembre 2007, la dette totale des pays en développement et émergents s'élevait selon la Banque Mondiale à environ 3 357 milliards de dollars, dont 2 558 à moyen et long terme. Celle-ci se présentait alors comme suit :



La dette à moyen et long terme publique et garantie par le secteur public se décompose de la manière suivante :




Selon la Banque Mondiale, le montant total de la dette des pays en développement et émergents s'est accrue sur les 10 dernières années.

Les pays peuvent disposer d'une capacité d'emprunt très variable

La signature financière d'un pays est une appréciation par les prêteurs potentiels de la capacité d'un pays à rembourser sa dette extérieure. Avoir une bonne signature financière est un élément clé pour le développement des pays dans la mesure où cela leur permet d'emprunter des sommes plus importantes afin de financer leur croissance et leur développement. En outre, un débiteur disposant d'une bonne signature financière est en mesure d'emprunter des fonds afin d'assurer le refinancement de sa dette.

Les Etats des pays débiteurs ont une influence significative sur la signature de tous les emprunteurs de leur pays dans la mesure où tout défaut de paiement de leur part peut affecter la capacité de remboursement de ces emprunteurs.

Plusieurs facteurs influencent la signature financière. Certains sont liés à des facteurs économiques tels que la capacité d'un pays à recevoir des capitaux extérieurs (exportations, financements divers) et la volatilité de ces derniers. D'autres facteurs sont financiers tel que le profil de remboursement de la dette. Des facteurs politiques peuvent aussi avoir un impact sur la signature financière d'un pays, par exemple lorsque le gouvernement estime que le service de la dette est trop élevé.

La qualité d'une signature financière se construit dans le long terme dans la mesure ou les prêteurs tendent à évaluer dans la durée la capacité du débiteur à rembourser sa dette avant d'accorder des financements plus importants. En revanche, la signature financière d'un pays est susceptible de se dégrader rapidement suite à l'inexécution d'obligations contractuelles. Dans le cas où la restructuration de la dette ne peut être évitée, les pays qui n'accumulent pas d'arriérés et qui adoptent une démarche préventive pour trouver une solution de manière coordonnée avec leurs créanciers, notamment au Club de Paris, peuvent restaurer plus facilement par la suite leur capacité d'emprunt. En revanche, ceux qui déclarent un moratoire unilatéral tendent à perdre la possibilité d'accéder à de nouveaux financements pour un certain temps.

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