Traitement de la dette du Niger

Les créanciers du Club de Paris sont convenus le 25 janvier 2001 avec le Gouvernement de la République du Niger d'un accord de rééchelonnement de sa dette extérieure. Compte tenu des importantes réformes déjà mises en oeuvre et de la charge de sa dette extérieure, le Niger a atteint le 13 décembre 2000 le point de décision de l'initiative PPTE et a également conclu à cette date une facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance avec le Fonds Monétaire International.

Cet accord consolide environ 115 millions de dollars. Ce montant consiste en 33 millions de dollars d'arriérés au 30 novembre 2000 et 82 millions d'échéances en principal et en intérêts dues entre le 1er décembre 2000 et le 31 décembre 2003 (la totalité au titre des prêts non APD). Par ailleurs, environ 4 millions de dollars d'arriérés au 31 décembre 2000 au titre de la dette post-date butoir sont reprofilés.

Cet accord a été conclu selon les termes dits de " Cologne " élaborés par les créanciers du Club de Paris en vue de la mise en oeuvre de l'initiative PPTE : les échéances sur les crédits commerciaux dues après le point de décision sont traitées de manière à obtenir un taux de réduction de 90 % en prenant en compte les réductions déjà mises en oeuvre par le Club de Paris; les montants restants sont rééchelonnés sur 23 ans dont 6 ans de grâce à un taux d'intérêt de marché.

Ce traitement intérimaire va conduire à l'annulation immédiate par les créanciers du Club de Paris d'environ 84 millions de dollars sur la dette extérieure du Niger, comme prévu dans le cadre de l'initiative PTTE renforcée. Ces mesures réduisent le service de la dette due aux créanciers du Club de Paris entre le 1er décembre 2000 et le 31 décembre 2003 de 126 millions de dollars à environ 10 millions de dollars. Les montants restants correspondent aux intérêts sur les montants rééchelonnés, au paiement des intérêts de retard sur les arriérés de la dette post date butoir et des échéances courantes dues sur la dette post date butoir.Le Niger s'est engagé à affecter les ressources provenant du traitement exceptionnel de sa dette aux objectifs prioritaires identifiés dans sa stratégie de réduction de la pauvreté.

Les pays créanciers ont indiqué leur disponibilité à réduire le stock de la dette du Niger dès qu'il franchira le point d'achèvement de l'initiative PPTE renforcée.