Pour contribuer à une plus grande transparence en matière de dette, le Club de Paris publie des données détaillées sur ses créances
Pour la première fois depuis sa création il y a plus de 50 ans, les pays membres du Club de Paris ont décidé de publier le montant des créances qu’ils détiennent sur les États étrangers.
Cette initiative vise à renforcer la transparence sur les données de dette et à inciter l’ensemble des créanciers, notamment les principaux créanciers des pays en développement, à s’engager dans un processus de reporting et de publication des données de dette.
Le partage d’informations est en effet au cœur de toute approche coopérative pour évaluer de façon fiable les risques de surendettement et résoudre de manière efficace les problèmes d’endettement des pays en développement.
La décision prise par le Club de Paris fait partie intégrante de la contribution officielle du Club à la Conférence de Doha sur le financement du développement qui a été transmise aux Nations Unies et publiée sur le site internet du Club de Paris en septembre 2008.
Le tableau publié par le Club de Paris sur son site internet indique le montant total des créances détenues par ses membres sur chaque pays débiteur, en distinguant les créances d’Aide publique au développement (APD) et les créances qui ne relèvent pas de l’APD.
Le montant total des créances du Club de Paris, hors intérêt de retard, s’élève à 330,2 milliards de dollars, dont 172,5 milliards de dollars de créances d’APD et 157,7 milliards de créances non APD.
Environ 10% de ces créances (environ 31 milliards de dollars) sont dus par des pays pauvres très endettés. Le Club de Paris a l’intention d’annuler la majeure partie de ces créances, dans le cadre de l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) et des efforts bilatéraux additionnels d’allègement de dette, pour les pays qui mettent en œuvre des réformes économiques et des politiques en faveur de la réduction de la pauvreté.
Près d’un tiers des créances du Club de Paris (environ 100 milliards de dollars) est détenu sur des pays émergents d’Asie, Afrique et Amérique du Sud qui sont membres du G20.